High Tech, low human

vidéo

High Tech, low human

2020 3d animation video

English below

High Tech, low human est un travail vidéo inspiré d’une part du manifeste “Industrial Society and Its Future” de Theodore Kaczynski, mathématicien prodigieux et terroriste écologique des années 60, et d’autre part du défi intellectuel que nous posent les nouvelles technologies et l’ouverture sur les mondes infinis que nous promet leur maîtrise.

Pour parler de l’infantilisation de l’humain et la prise en charge technologique constante qui nous transforme en “bébés contentés en permanence”, l’artiste a décidé d’apprendre à utiliser Blender, logiciel complexe d’animation 3D.

Cette incohérence entre méfiance et fascination pour le monde digital, soutient la thèse de Kaczynski, qui avait très vite compris que la technologie a ses propres fins et que l’humain l’y emmènera grace à son addiction à tout ce qui convient à combler le vide laissé par son éloignement (industriel) de la satisfaction de ses besoins primaires.

On pourrait dire qu’après avoir dompté les animaux sauvages, automatisé les processus de procuration de nourriture, nous avons créé une intelligence qui nous dompte à son tour et qui fait de nous ses humbles serviteurs, ses petits animaux de compagnie, dressés par coups de foudre et caressés par des petits pouces électroniques bleus, avec la promesse qu’un jour ils ne feront l’apparition non pas seulement sur nos écrans, mais dans notre vie physique aussi. Entretemps, nous agitons nos queues en attendant que notre maître se matérialise.

High Tech, low human is a video work inspired on the one hand by the manifesto ‘Industrial Society and Its Future’ by Theodore Kaczynski, a prodigious mathematician and ecological terrorist of the 1960s, and on the other by the intellectual challenge posed by new technologies and the opening onto infinite worlds that their mastery promises.

To talk about the infantilisation of human beings and the constant technological takeover that turns us into ‘permanently contented babies’, the artist has decided to learn how to use Blender, a complex 3D animation software programme.


This incoherence between distrust and fascination for the digital world supports the thesis of Kaczynski, who very quickly understood that technology has its own ends and that humans will take it there thanks to their addiction to anything that can fill the void left by their (industrial) distance from the satisfaction of their primary needs.

It could be said that, having tamed the wild animals and automated the processes of procuring food, we have created an intelligence that in turn tames us and makes us its humble servants, its little pets, trained by thunderbolts and stroked by little blue electronic thumbs, with the promise that one day they will appear not just on our screens, but in our physical lives too. In the meantime, we wag our tails waiting for our master to materialise.

Nora Wagner, 2020